Entre 1865 et 1870, le commerce de la banane débute en Floride. Deux compagnies multiplient les exploitations bananières en Amérique centrale et construisent des navires pour distribuer la récolte de l’autre côté de l’Atlantique.
De saveur sucrée et de texture fondante la banane fait maintenant partie des habitudes alimentaires des Européens (10 kgs en moyenne par français/an).
Les bananes que l'on trouve en France
Il faut savoir que la plupart des bananes que l’on trouve en métropole sont issues des Antilles et ont été cultivées dans le cadre
d’une production intensive : elles subissent de nombreux épandages de pesticides par avion et autres traitements chimiques contre
les bactéries même après la collecte dans les entrepôts et centre de tri. Elles sont acheminées dans des navires frigorifiques
où elles arrivent vertes et sont portées à maturité dans une mûrisserie, perdant ainsi de nombreuses qualités gustatives et nutritives.
La meilleure des bananes pour les réunionnais :
La banane "figue" (aussi appelée banane mignonne) est la variété de banane dont les réunionnais raffolent ! De type « banane-dessert » sa taille est plus petite et sa forme plus ronde que sa grande sœur. Mais c’est surtout son goût qui fait la différence : beaucoup plus sucrée, elle offre une chair fondante et délicieuse bien loin de la texture farineuse des bananes de la grande distribution.
Les bananes sont enrichies de sucre, de vitamines (E) et de potassium et en font un des fruits que les sportifs réunionnais consomment avec plaisir.
Sa saveur est inégalable par rapport aux autres variétés de
banane. Très souvent, on laisse le régime mûrir à l'abri et à température ambiante.
Deux espèces de bananier sauvage sont à l’origine de toutes les variétés de banane consommées dans le monde entier aujourd’hui
et seraient originaires d’Extrême-Orient : Asie Sud Orientale, Iles Philippines et Archipel Malais.
Bien que la culture de la banane ne soit pas aussi répandue à la Réunion que la culture de la canne à sucre, vous en trouverez
généralement dans les vergers et préférablement à moins de 600 m d’altitude.
Deux fleurs mâles et femelles voient le jour à partir d’une inflorescence, ce sont les fleurs femelles qui donneront les bananes tandis que les fleurs mâles tomberont juste après les bractées protectrices.
Le bourgeon est appelé à la Réunion « baba figue » et est très apprécié en cuisine réunionnaise en achards et en caris.
le bananier n’est pas un arbre mais une herbe géante.
Le bulbe
La partie semi-souterraine du bananier, le bulbe, est l’organe principal de la plante. Le bulbe produit les racines, les rejets,
génère les feuilles et la fleur qui donnera les bananes.
Les feuilles
Lorsque les feuilles vieillissent, les limbes (placés de chaque côté de la nervure centrale) se déchirent.
Le pseudo-tronc
Les parties basses des feuilles s’enroulent les unes autour des autres et forment le pseudo-tronc. Celui-ci, bien que ressemblant au tronc des arbres, ne contient pas de bois.
Le bananier est composé essentiellement d’eau. Lorsqu’on le coupe, il faut faire attention a la sève qui s’écoule.
Celle-ci tache définitivement les vêtements.
L’inflorescence
Le bananier atteint sa taille adulte au bout de six à sept mois. C’est à ce moment qu’apparait l’inflorescence. Le bananier a alors produit vingt-cinq à trente feuilles. Certaines variétés de bananiers peuvent atteindre 15 mètres de haut.
La tige florale
Sous le poids du bourgeon, la tige florale (ou hampe) se recourbe vers le bas. Les fleurs femelles deviendront des bananes, prêtes à être récoltées, au bout de deux mois. Les régimes peuvent se composer de 50 à 200 bananes. Dans le bourgeon terminal (appelé « baba figue » à la Réunion) se trouvent les fleurs mâles.
Le fruit
Les bananes sont cueillies vertes et le bananier est alors coupé afin de favoriser la pousse du rejet. En effet, après avoir fructifié,
la partie aérienne meurt. Chaque tige ne produit qu’un seul régime. Pour avoir dans son jardin un bananier, il faut détacher un rejet
de la plante mère. Rien ne sert de faire germer les minuscules graines que l’on peut parfois voir dans les bananes !
Il existe plus de 1000 variétés de bananiers et toutes les bananes ne sont pas jaunes et courbes. Certaines sont rouges, carrées, petites,
vertes, droites, argentées, tigrées, énormes, avec des graines, sans graines, courtes…
Tout est bon dans le bananier.
Utilisations d'après les pays :
"Île de la Réunion" : le bourgeon de bananier est mangé en cari : le cari baba figue (attention, il faut savoir le préparer, car l’ensemble de la fleur ne se consomme pas).
- traditionnellement, la communauté tamoule, utilise les jeunes feuilles de bananier en guise d’assiettes pour servir le cabri massalé.
"Asie tropicale, Îles du Pacifique" : les jeunes feuilles servent de couverture pour les habitations, de parapluie, à emballer
la nourriture pour la cuisson, le transport ou la conservation.
"Afrique" : les bananes sont mises à fermenter afin d’être transformées en bière de banane.
"Philippines" : une variété de bananier est cultivée pour ses fibres, avec lesquelles sont fabriquées des cordes (le chanvre de Manille).
"Egypte" : ces fibres sont utilisées pour fabriquer du papier imitant l’aspect du papyrus.
Histoire de la banane et du bananier
Si aujourd’hui les bananiers sont cultivés dans toutes les régions tropicales du globe, ils auraient pour origine une zone allant de
l’Inde aux îles mélanésiennes du Pacifique, l’Indonésie et la nouvelle Guinée. Ces bananiers sauvages produisaient de petits fruits qui n’étaient pas comestibles car remplis de graines. Après une longue évolution, les graines seront remplacées par de la pulpe.
Les marins Indonésiens auraient introduits le bananier à Madagascar vers 500 après J-C, avant d’atteindre la côte d’Afrique de l’Est, via le canal du Mozambique. Cultivé par les populations locales, le bananier s’étend jusqu’à la côte Ouest du continent africain.
Lorsqu’au XVème siècle, les navigateurs portugais le découvrent dans le Golfe de Guinée, ils l’emmènent dans les îles Canaries.
Au début du XVIème siècle, les conquistadors Espagnols introduisent des plants à Saint-Domingue. Le bananier a traversé l’Atlantique !
La banane dans le monde, en quelques chiffres
Chaque année, ce sont 50 millions tonnes de bananes dessert qui sont produites dans le monde et autant de bananes à cuire.
Chaque année ce sont 20 millions de tonnes de bananes dessert qui sont acheminées par bateau, des zones de production vers les principales zones de consommation : Europe, Etats-Unis, Japon.
L’Amérique latine produit 80% des exportations mondiales de bananes.
Un habitant de l’Afrique de l’Est consomme 250 kg de banane Plantain par an, alors que sur la même période, un français mangera 10 kgs de banane dessert.
Quatrième culture vivrière après le riz, le blé et le maïs, la banane est une ressource alimentaire vitale pour plus de 400 millions
d’habitants des pays tropicaux.
Produite sans interruption toute l’année et à haute valeur nutritionnelle, la banane est un aliment vital dans de nombreuses pays défavorisés.
Culture de la banane
Le chemin est long du bananier à notre corbeille de fruits. Les bananes sont récoltées encore vertes, deux mois après l’apparition du bourgeon
floral, lorsque ses arêtes s’arrondissent. Et cette récolte se fait encore de nos jours, à la main. Le régime tout entier est séparé du bananier et le pseudo-tronc est coupé.
Pour avoir un mûrissage optimal des fruits, et donc plus de goût, les régimes, une fois coupés, sont placés dans un endroit couvert
et à température ambiante (la penderie).
Ainsi protégées des oiseaux et des insectes, les bananes vont murir tout en s’enrichissant en sucre, en vitamines et en potassium.
Chaque main sera prélevée, lavée et découpée en groupe de trois à neuf bananes.
Régime banane
Trois grands types de bananes alimentaires :
1 - bananes dessert (au goût doux et sucré),
2 - bananes à cuire (comme les bananes Plantain, à cuire comme les pommes de terre),
3 - bananes à bière.
La banane crue ne fait pas grossir. Riche en vitamines A, B, C,E, en potassium, en phosphore, en magnésium et en calcium, la banane
est nutritive, énergétique et facile à digérer. Une banane mûre et crue se compose de près de 75% d’eau, de 23% de sucre et de moins
1% de lipide.
La banane peut être consommée par les personnes souffrant de surpoids, d’insuffisance rénale, d’arthrite, de goutte, de maladie coronarienne,
de tension artérielle, d’ulcère ou encore de gastro. Transformée en compote, elle est idéale pour les bébés de plus de trois mois car riche
en vitamines, en minéraux et très digeste.
La banane à la Réunion
Les Réunionnais dégustent des « bananes figues » appelées aussi « bananes mignonnes ». Petites et sucrées, elles sont très goûteuses
et parfumées.
On trouve aussi des bananes Plantain, des bananes carrées (pour faire des chips de bananes vertes), des bananes roses, des bananes blanches ou encore des bananes Valérie.
Les bananes se vendent en « main » sur les étals des marchés forains. Une main est composée de cinq ou six bananes, parfois plus, selon la variété. On en trouve toute l’année.
les bananiers ne sont pas épargnés :
– Lors des cyclones les forts vents brisent les tiges.
– La femelle du charançon noir pond ses œufs dans le bulbe. En y creusant leurs galeries, les larves entraînent le dépérissement de la plante.
– Les nématodes (des vers microscopiques) s’attaquent aux racines entraînant la réduction du régime.
– Les thrips (de petits insectes) piquent les fruits, rendant impossible leur commercialisation.
GÂTEAU BANANE
4 bananes bien mûres
3 œufs
1 sachet de levure chimique
1 sachet de sucre vanillé
40 g de beurre ou un demi verre d'huile de tournesol (ou autre)
150 g de Farine
100 g de sucre roux
Écrasez les bananes avec le sucre roux, ajoutez les œufs, le beurre, la farine, le sucre vanillé, la levure.
Bien mélangez.
Beurrez un moule.
A mi-préparation, pensez à préchauffer votre four à 180°.
Enfournez pendant 20 mn. Vérifiez la cuisson avec un couteau.
Et si vous voulez un moelleux banane :
Avec les mêmes ingrédients pensez à rajouter 60 g de crème fraîche ou de la mascarpone. C'est un vrai délice.