vendredi 17 avril 2020

ÎLE DE LA RÉUNION/Ananas Victoria

L'ANANAS DE LA REINE VICTORIA

L'Origine du nom pour cet Ananas est due à la Reine Victoria qui adorait ce petit fruit qui n'a aucun autre goût comparable parmi les différentes variétés d'ananas.

Baptisé par les amérindiens NANA-NANA (parfum des parfums) le nom s'est transformé au fil des années par les portugais et ensuite les français. Pour les espagnols le nom est "pina" qui leur rappelait la pomme de pin.

L'ananas est cultivé dans les pays chauds : ÎLE MAURICE, ÎLE DE LA RÉUNION, AFRIQUE DU SUD, KENYA, AUSTRALIE.

En ce qui concerne l'Île de la Réunion, et mon vécu, j'ai toujours grandi avec les ananas. A un point tel, que là ou nous avions notre petite case en tôle, il y avait une route qui s’appelait "la pente zanana". Tout au long de cette route un champ d'ananas immense qui couvrait une surface à perte de vue.

On en mangeait quasiment tout le long de l'année. Mais je me rappelle toujours de la période des fêtes de fin d'année car l'ananas était associé à notre salade de fruits préférée.


La mangue jaune coupée en fines lamelles, de l'ananas coupée en fines lamelles et quelquefois des letchis, avec du bon sucre de canne roux, nous procuraient une salade de  fruits prisée par les réunionnais. Pimentée ou pas, c'était un des plaisirs de l'été austral. Ses fruits juteux et aux goûts inimitables nous accompagnaient pendant nos longues vacances, qui avant, duraient 3 mois car on ne reprenait l'école qu'au mois de mars. 

Une autre façon de préparer les ananas est et reste la fameux punch.
Un vrai délice. Nous en faisions toute l'année et nous le préparions aussi pour les "boums", les soirées, en punch d'entrée avec du bon rhum charrette.

Au fil des années, et par l'apport de différents peuples, on associe l'ananas aux plats cuisinés. Un porc ananas préparé à la chinoise comme on dit, est une plat sucré-salé apprécié de toutes les communautés de l'Île.

Façon Ananas Tatin comme gâteau et vous avez un dessert parfait pour l'été.

Et pour couronner le tout on se faisait des sirops préparés avec la peau de l'ananas. On récupérait les peaux que l'on mettait à tremper dans de l'eau et on faisait bouillir jusqu'à extraire tous les sucs.
En ajoutant du sucre, on avait un sirop pour l'été.


Il est clair qu'à cette époque on avait tous les fruits à disposition et que l'on achetait rarement. Etant fille de jardinier, je ne me souviens pas d'un seul jour sans fruits ou légumes chez nous.

C'est tout un art d'éplucher un ananas. Et si vous allez sur les marchés d'aujourd'hui, vous verrez les marchands vous proposés de manger des ananas décorés.


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